Cette forêt est incluse dans la Sylvoécorégion (SER) F15 dite Périgord, et plus précisément dans la sous-région forestière 24.5 dite « Périgord noir »
Le Périgord Noir, situé au sud du plateau du Périgord, se caractérise par un relief plus élevé que le Nord. Cette région se trouve à la jonction des causses jurassiques et est adjacente aux plateaux tertiaires du Bergeracois, créant un paysage unique. Sa topographie est marquée par des calcaires massifs et les vallées profondes de la Vézère et de la Dordogne, formant une diversité écologique riche. Cette diversité s’étend des zones sèches avec des landes subméditerranéennes et des chênes verts, aux forêts denses de chênes pédonculés et de pins maritimes, soulignant l’aspect profondément forestier de la région où la couverture forestière atteint jusqu’à 52 % dans certaines zones.
Les rivières comme la Dordogne et la Vézère ajoutent à la diversité du paysage en introduisant des ruptures dans l’étendue forestière, avec les bois occupant les pentes et les terrains moins fertiles. Bien que la majorité des forêts soient privées, il existe également des forêts publiques importantes, dominées par des feuillus tels que le Chêne pubescent, et le Châtaignier, avec le Pin maritime qui est un élément clé dans les forêts mixtes et de conifères. Le massif de la Bessède, notable pour sa composition principalement de pins maritimes et de châtaigniers, témoigne d’une exploitation historique pour la résine et la châtaigneraie. Des peupleraies situées dans la vallée de la Dordogne enrichissent davantage le paysage forestier varié du Périgord Noir.
Cette forêt mixte d’un seul tenant se trouve dans les environs de la commune de Montcabrier avec un accès aisé, car bordée à l’ouest par une départementale. Ainsi que des pistes forestières permettant de circuler facilement. Ceci permettant une gestion forestière efficace de toute la propriété.
Cette propriété forestière est située :
À 45 min de Cahors,
1h d’Agen,
1h15 de Montauban,
2h de Toulouse,
2h30 de Bordeaux
Dans le secteur de Montcabrier, l’altitude moyenne est de 240 m, le climat est de type océanique aquitain doux et humide, avec une température moyenne annuelle de 13.1°C et des précipitations moyennes autour de 830 mm.
La forêt en question repose sur un sol unique, formé durant l’époque du Secondaire, principalement de roches calcaires (30%) issues des fonds marins ou lacustres, et enrichis en silice (38%), un type de sable fin. Ce sol profond, avec sa texture argilolimoneuse de couleur ocre, offre un environnement favorable à la croissance forestière. Sa composition spécifique favorise un développement sain et robuste des arbres et des plantes, faisant de cette forêt un exemple parfait de l’habileté de la nature à créer des conditions idéales pour la vie végétale.
Cette forêt, s’étendant sur une superficie de 8,53 hectares et formant un seul tenant, se distingue par sa composition mixte en majorité composée de feuillus, mais aussi en moindre proportion de Pins maritimes. Au nord-est se trouve une zone forestière d’un peu plus de 2ha, principalement reboisés de Pin maritime et Chêne rouge, d’une quinzaine d’années avec des arbres affichant des diamètres de 15 à 30 cm et s’élevant à une hauteur de 8 à 10 mètres. À travers cette plantation s’éparpillent également quelques Chênes, Charmes et Châtaigniers, enrichissant la biodiversité du lieu. Notamment, le secteur accueille une centaine de plants de Chêne rouge, dispersés à travers l’étendue de cette zone. L’état général de ce peuplement indique une bonne santé et une station forestière bien adaptée à ces peuplements.
Les autres parcelles forestières sont gérées comme un taillis sous futaie, on observe une composition forestière stratifiée. La couche supérieure, ou futaie, montre une gamme de diamètres moyens à 1,30 mètre du sol, allant de 30 à 35 cm, avec des arbres dont les diamètres varient considérablement de 20 cm pour certains Chênes à plus de 60 cm pour des Pins. Les hauteurs de ces arbres varient également, avec une moyenne autour de 12 mètres, pouvant osciller entre 5 et 18 mètres. Il est probable que ces arbres aient été sélectionnés à la suite de coupes de balivage, affichant un bon état de santé. Les Chênes, en particulier, promettent de fournir un bois de qualité, idéal pour la fabrication de parquets ou d’éléments de menuiserie, tandis que les Pins pourraient être utilisés dans la construction, notamment pour les billes de pied. Les parties supérieures des Pins, quant à elles, pourraient être destinées à l’industrie de la palette.
La strate inférieure est composée principalement de cépées issues du taillis, dominées par des Charmes. Le diamètre des arbres de cette couche varie de 5 à 15 cm, pour des hauteurs allant de 3 à 6 mètres, offrant un potentiel pour une exploitation en bois de chauffage.
Cette forêt, peuplée principalement de Chêne et de Pin maritime, se distingue comme un investissement stable et durable face à la volatilité des marchés traditionnels. Sa diversité spécifique, marquée par la présence de plusieurs types d’arbres et une répartition réfléchie de plants de Chêne rouge, ainsi que son excellent état de santé, illustre les fruits d’une gestion forestière efficace. Située sur un site parfaitement adapté, la forêt offre non seulement un refuge économique, mais aussi un potentiel de développement durable, promettant une source de produits écosystémiques.
En plus de représenter une solide valeur refuge, cette forêt incarne un héritage patrimonial précieux grâce à une gestion attentive, notamment dans la section taillis sous futaie. La production anticipée de bois de haute qualité, destiné à la menuiserie et à la construction, témoigne de son importance économique et culturelle. L’engagement envers une exploitation responsable et la conservation souligne l’importance de la forêt comme un legs environnemental pour l’avenir, s’assurant que ce patrimoine naturel soit préservé et valorisé pour les prochaines générations.
Préservons et valorisons nos forêts, refuges de diversité et piliers de l’avenir.