Forêt mixte de 28 ha dans les Vosges

  • 286 000€
Neufchateau

Vue d'ensemble

  • 135
  • Mandat
  • Non
  • Bâti
  • Épicéa
  • Essences principales
  • Nord / Nord Ouest
  • Exposition principale

Détails

  • Prix: 286 000€
  • Surface : 28 hectares
  • Pluviométrie: 700 – 1100 mm
  • Bâti: Non
  • Exposition principale: Nord / Nord Ouest
  • Essences principales: Épicéa
  • Mandat: 135
  • Age des peuplements: Mixte
  • Jeune plantation: Oui
  • Reboisement: Oui

Description

Cette propriété à vendre se situe près de Neufchâteau, dans le département des Vosges, en région Grand Est.  

D’un point de vue historique, la ville de Neufchateau a une histoire ancienne remontant à l’époque romaine. Elle a été fondée autour du XIe siècle et a connu une certaine prospérité grâce à son emplacement stratégique sur les routes commerciales. Au fil des siècles, Neufchâteau a été le théâtre de divers événements historiques, notamment pendant les guerres et les conflits qui ont marqué la région. 

D’un point de vue forestier, les forêts des Vosges couvrent une vaste étendue, avec une superficie totale d’environ 230 000 hectares. Elles présentent une grande diversité de paysages, allant des forêts denses de conifères aux collines boisées et aux vallées verdoyantes plutôt représentées par des essences feuillues. 

Descriptif technique

Dans le secteur de Neufchateau, le climat est de type continental à tendance océanique. Ainsi, les précipitations moyennes annuelles sont comprises entre 700 mm et 1100 mm et la température moyenne est comprise entre 10,0°C et 12,0°C. 

L’altitude sur ce massif varie entre 300 et 400m. Le relief est vallonné mais sans grande variation de pente. 

Cette propriété à vendre présente une mosaïque de peuplements très diverses. On ne dénombre pas moins de 7 ensembles forestiers. 

– Futaies feuillues (3,7007 ha) : Dans les hauteurs du massif, se déploie un peuplement forestier diversifié, où dominent les Chênes et les Hêtres, accompagnés d’Erables sycomores, de Frênes, d’Alisiers torminaux, ainsi que d’autres espèces feuillues et résineuses. Ce peuplement se caractérise par un diamètre moyen à hauteur d’homme de 40 cm pour les Chênes et 45 cm pour les Hêtres. Les arbres prédominants atteignent des hauteurs dépassant les 25 mètres, avec des longueurs de grumes exploitables variant de 8 à 16 mètres. Dans les clairières, une régénération naturelle du Hêtre s’observe facilement. L’état de santé global du peuplement est satisfaisant. Un inventaire en plein a été réaliser sur ce peuplement. 

– Jeunes futaies d’Epicéa (7,3568 ha) : Ce peuplement est exclusivement constitué d’Epicéas communs, âgés d’une vingtaine d’années, affichant un diamètre moyen à 1m30 de 17 cm. Leurs hauteurs varient de 10 à 15 mètres selon les zones et les diamètres. Avec une surface terrière moyenne de 23 m², une densité relativement élevée est constatée. Les tiges présentent une rectitude satisfaisante et des qualités intéressantes. Ce peuplement a bénéficié d’une ouverture de cloisonnements d’exploitation. L’état sanitaire du peuplement reste globalement satisfaisant, témoignant d’une certaine vigueur, malgré la nécessité de rester vigilant face à la menace potentielle des scolytes. 

– Futaies adultes d’Epicéa (1,5790 ha) : Cette nouvelle parcelle, principalement peuplée d’Epicéas, se distingue par un stade de maturité plus avancé, avec des arbres âgés de 30 à 40 ans. La surface terrière moyenne atteint environ 28 m², avec un diamètre moyen des troncs de 26 cm, bien que des variations de 15 à 45 cm soient observées. Une caractéristique notable est la présence significative de bois de qualité charpente, révélant une valeur économique plus élevée. Des efforts réguliers de gestion et d’entretien ont été déployés, contribuant à maintenir la santé et la vigueur des arbres. Cette gestion proactive se traduit par un état sanitaire global satisfaisant. Cependant, il convient de rester vigilant quant au risque potentiel de scolytes. 

– Plantations de 0 à 10 ans (13,1358 ha) : Ces zones, plantées ou régénérées naturellement au cours des dix dernières années, présentent une diversité d’essences, mêlant feuillus et résineux tels que Douglas, Epicéa, Mélèze, Pin sylvestre, Chêne, Merisier et Acacia. Ces boisements ont fait l’objet d’une attention soutenue, démontrant un engagement envers leur croissance et leur développement. Des dégagements réguliers ont été effectués pour réduire la concurrence entre les arbres et favoriser une croissance optimale. 

– Perchis et accrus naturels de feuillus (1,5361 ha) : Ces zones, où la végétation spontanée s’est développée naturellement, présentent un développement du Bouleau, désormais en perchis, et une implantation progressive du Chêne sous ces houppiers filtrant la lumière. Ce peuplement illustre la dynamique de la végétation naturelle typique de ce type de station, mettant en évidence l’enchaînement écologique et la succession forestière favorisant la biodiversité. 

– Zone à reboiser (0,4917 ha) : Il s’agit de deux petites zones ayant été défrichées. Elles pourront être destinées soit à un programme de reboisement artificiel, soit à une régénération naturelle. 

– Futaie de Pin (0,4594 ha) : Ces peuplements composés principalement de Pin laricio et de Pin sylvestre se trouvent dans trois petites zones au nord du massif. Les diamètres des troncs varient entre 20 et 40 cm. La qualité du bois oscille entre le bois d’emballage et celui destiné à la trituration. Ces essences présentent une bonne adaptation aux conditions stationnelles. 

Concernant la desserte du massif, deux voies forestières sur une distance totale d’environ 1 350 mètres, fournissant un accès pratique aux grumiers depuis l’ouest et le sud. Ces voies sont accompagnées d’un réseau de pistes forestières fonctionnelles et régulièrement maintenues, facilitant la circulation des engins forestiers tels que les tracteurs et les véhicules tout-terrain sur toute l’étendue du territoire. 

Avis consultant

En tant que conseiller en gestion de patrimoine forestier et rural, l’analyse du marché local révèle une concentration significative d’une vingtaine d’acteurs majeurs de la transformation du bois dans un rayon de 50 km autour du massif. Cette présence dynamique et diversifiée souligne un environnement favorable à la valorisation intégrale des produits forestiers de la région. 

La structure industrielle locale offre une diversité d’opportunités de valorisation pour les différents types de bois du massif. Cet environnement industriel et commercial dynamique de la région offre des opportunités diversifiées pour la valorisation des produits forestiers du massif. Cet écosystème favorable contribue non seulement au développement économique local, mais aussi à la pérennité des ressources forestières de la région 

Ce massif en vente présente une multitude de peuplements aux âges différents, ce qui traduit un investissement très intéressant permettant de prévoir des récoltes à court, moyen et long terme avec un lissage dans le temps des recettes de coupes de bois. Bien sûr, il serait intéressant de conserver ce type de gestion afin d’étaler ces revenus, mais cela dépendra d’un facteur principal qu’est le changement climatique. Cependant, la propriété a bénéficié d’un suivi important et très rigoureux avec l’idée de diversification d’essence pour une meilleure adaptation de la forêt à l’avenir la rendant résiliente. Le bon positionnement de la propriété au sein de ce tissu d’industriel de la filière forêt-bois permet une meilleure réactivité si l’état sanitaire venait à se dégrader. Cela permet d’agir dans un laps de temps rapide. 

Des travaux sylvicoles seront à entreprendre et à maintenir sur environ 15 hectares de la surface de la propriété. Sur la partie jeunes reboisements, le suivi a été très rigoureux et les travaux seront moindres, la sélection et le dosage des essences objectives et secondaires seront importants et à adapter en fonction de la densité et de la répartition des zones, ce qui rend le travail très intéressant à savoir travailler sur l’existant. 

A mon avis, la zone à reboiser devra suivre le même modèle que les jeunes peuplements, c’est-à-dire la diversification d’essence et le choix de celle-ci afin de prévenir l’avenir. Encore une fois la résilience de la forêt est de mise. Le fait que la filière forêt-bois du secteur est très dynamique et diversifier permet le mélange d’essence.  

Le peuplement feuillu pourra lui être orienté vers une irrégularisation visant à obtenir une diversité d’âge des arbres et de diamètre par conséquent. Conserver le mélange d’essence me paraît important, cela permettra de s’adapter au changement climatique. Les opérations dans le futur seront de petites coupes de bois de l’ordre de 10 à 15 % de prélèvement sur des rotations de 6 à 10 ans. L’objectif sera d’enlever des bois tarés, des bois secs, des bois matures ou encore des bois entravant la croissance d’autres plus développés. L’adaptabilité est le maître mot. 

Pour les parties résineuses, le peuplement mature peut dès à présent subir une coupe définitive au vu de la maturité des bois et de leur qualité. Ou bien conserver une suite d’éclaircie dans le temps afin de développer un capital bois plus important. Le peuplement plus jeune devra suivre cette logique afin de croître en volume et atteindre une proportion de bois de qualité charpente plus importante. Ces modèles restent théoriques et devront être à moduler selon l’évolution de l’état sanitaire et d’éventuelles attaques de scolytes à l’avenir.  

Cette approche sylvicole, adaptée aux différentes zones, vise à optimiser la gestion du massif tout en prenant en compte ses spécificités écologiques et les défis environnementaux actuels. Elle permettra de valoriser au mieux le potentiel forestier de ce territoire, tout en assurant sa durabilité et sa résilience face aux changements climatiques. 

Près de 50 % de la surface du massif est actuellement occupée par des plantations de moins de 10 ans, lesquelles ont bénéficié d’un entretien méticuleux. Ces jeunes pousses représentent l’avenir de ce patrimoine forestier qui va se développer au cours des décennies à venir. Cela témoigne d’une forte valeur croissance de cette forêt. 

Grâce à la détermination et aux efforts du propriétaire au cours de la dernière décennie pour restructurer et développer le massif, celui-ci est devenu une propriété modèle à forte valeur patrimoniale. Avec son réseau de desserte performant et bien entretenu, le massif se gère aisément et promet une valorisation durable. Cette transformation, fruit d’une vision stratégique et d’investissements judicieux, rend le massif prêt à affronter les défis futurs et à exploiter les opportunités à long terme. 

Valeur patrimoine

“Regardez votre patrimoine grandir au rythme de la nature” 

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