Forêt de châtaignier de 6 ha dans le Morvan

  • 22 000€
Autun

Vue d'ensemble

  • 94
  • Mandat
  • Non
  • Bâti
  • Châtaignier
  • Essences principales
  • Nord-Ouest
  • Exposition principale

Détails

  • Prix: 22 000€
  • Surface : 6.29 Hectares
  • Pluviométrie: 700 à 900 mm
  • Bâti: Non
  • Exposition principale: Nord-Ouest
  • Essences principales: Châtaignier
  • Mandat: 94
  • Age des peuplements: Non
  • Reboisement: Non
  • Adresse Autun
  • Code postal 71400

Description

  • Région

Vu du ciel, le Morvan se révèle comme un imposant massif forestier, émaillé de nombreuses clairières de différentes tailles. Ces clairières abritent soit des activités agricoles, soit des groupements de maisons dans des hameaux et villages caractéristiques du secteur.

Nichés entre collines et vallées, ces villages et hameaux sont dispersés à mi-pente sur les terres fertiles, laissant les fonds de vallée aux cours d’eau et les sommets granitiques érodés aux couvertures forestières. Ces éléments du paysage sont traversés par des linéaires de cours d’eau et de rivières, des étangs et des lacs, ainsi que par des routes et des chemins qui traversent et animent la région.

L’histoire du Morvan au cours des derniers siècles reste visible dans son paysage, le résultat des dynamiques économiques et sociales des générations de Morvandiaux, en perpétuelle évolution en fonction des changements agricoles et forestiers. Les historiens considèrent que le Morvan historique est délimité par des « villes-portes » telles qu’Avallon, Saulieu, Autun, Luzy, Châtillon-en-Bazois et Corbigny. Autrefois centres de foires, de pouvoir, d’échanges et de liaisons vers les capitales locales, régionales et nationales, elles ont aujourd’hui évolué pour devenir, aux yeux des habitants du Morvan, des centres abritant lycées, gares, hôpitaux, supermarchés, cinémas, etc.

Seule Bibracte, ancienne capitale du puissant peuple éduen il y a 2 000 ans, a été construite au centre du Morvan sur un oppidum, tout comme Château-Chinon qui a été un pôle d’influence depuis l’époque du flottage du bois jusqu’au début du XXe siècle, en tant que capitale du Morvan.

Mis à part pour les villes « portes », le Morvan se distingue par son habitat éparpillé en hameaux où réside la majorité des Morvandiaux. Chaque village regroupe entre 7 et 30 hameaux, et certains hameaux comptent plus d’habitants que le « centre bourg » du village. Cela découle de l’héritage du Moyen Âge, où les seigneurs attribuaient à des serfs des clairières à défricher, cultiver et habiter. Au fil du temps, ces hameaux se sont agrandis et ont façonné une organisation territoriale d’une grande importance sociologique.

Des voies romaines qui quadrillent le Morvan aux liaisons entre hameaux, villages, châteaux, villes-portes, champs et forêts cultivées, le réseau de petites routes et de chemins est encore très dense aujourd’hui. Les vastes massifs forestiers, qui ont fourni le bois de chauffage à Paris entre 1550 et 1850 par flottage, sont toujours présents, avec souvent des essences résineuses plantées en remplacement du hêtre et du chêne.

Du XIXe siècle aux années 1950, l’aspect agricole du Morvan se caractérise par une multitude de petites propriétés où la polyculture-élevage prévaut. À présent, l’occupation des terres a évolué vers une nette prédominance des pâturages pour l’élevage de charolais allaitant.

Le paysage actuel témoigne encore de cette histoire et reflète une variété de compétences liées aux activités paysannes et forestières que les Morvandiaux ont su développer. Par exemple, la maîtrise de la conduite des bovins pour les travaux agricoles, forestiers et le transport de marchandises était une compétence reconnue du Morvan, qui perdure aujourd’hui à travers les aptitudes des éleveurs naisseurs de la région.

L’obtention du statut de Parc naturel régional témoigne de la reconnaissance par l’État français de la grande valeur patrimoniale de cette région. Le Morvan peut être fier de faire partie de ce groupe restreint. Cependant, au-delà de Vézelay et Bibracte, symboles emblématiques de l’histoire et du patrimoine morvandiaux, la région regorge d’une nature généreuse, de sites géologiques, archéologiques et historiques témoins de son passé, ainsi que de nombreuses communes méritant d’être découvertes, et d’hommes et de femmes, célèbres ou anonymes.

Situation

Cette propriété est située près de :

– 20 km d’Autun

– 100 km de Mâcon

– 90 km de Moulins

– 100 km de Dijon

Descriptif technique

Dans ce secteur, le climat est de type océanique dégradé avec des influences continentales. Les hivers sont froids et les gelées printanières sont fréquentes. Les étés sont chauds et secs. Les précipitations moyennes annuelles sont comprises entre 700 et 900 mm et la température moyenne est de l’ordre de 12-13 °C. L’exposition principale du massif est nord-ouest.

Sur la forêt, la roche mère est principalement composée de sable et de cailloutis. Le sol est argilo sableux, acide. Il présente un bon potentiel de production pour les essences feuillues.

Cette forêt à vendre se décompose en 2 tènements, un premier d’un peu plus de 4 ha accessible par des pistes forestières sur le haut de celle-ci. Le deuxième tènement de 1,5 ha lui présente un très bon accès, en bas de domaine une route goudronnée est présente. S’en suit d’une piste forestière jouxtant la forêt sur le haut. Sur cette forêt la pente reste correcte avec en moyenne de 20-30 %, la pente régulière

– La première partie se compose de deux parcelles de 2 hectares distantes de quelques dizaines de mètres et reliées par la même piste forestière. Sur un peu plus de 4 hectares, le peuplement en présence est un taillis de châtaignier d’environ 35 – 40 ans, on y retrouve une forte densité dû à la régénération asexuée du peuplement, c’est à dire que les arbres ont rejetés de souche donc plusieurs tiges ont repoussées sur la même souche après la coupe définitive ce qui explique cette forte densité. Qui plus est combiné à la non-exploitation de la forêt montre à quel point on trouve un fort capital bois sur pied. La diminution des précipitations couplés à la forte densité a entrainé la fragilisation de l’état sanitaire du peuplement, on note entre 10 et 20 % de dépérissement. Celui s’observe principalement dans les houppiers.

Le diamètre moyen des arbres est de l’ordre de 15 à 35 cm pour les plus gros sujets et la hauteur moyenne s’élève à 20 m ce qui est plutôt haut. Ceci est dû par la forte densité du peuplement qui a permis une croissance en hauteur.

La qualité présente sur cette forêt est principalement du bois de chauffage ou du piquet agricole ou viticole. Le châtaignier est une bonne alternative au robinier faux acacia pour ce débouché.

– Le deuxième tènement d’une surface de 1,5 hectares, est une futaie de robinier faux acacia majoritaire d’un diamètre moyen, en mélange avec d’autres essences feuillues : chêne, châtaignier, érable ou encore frêne. La qualité de ses bois est également principalement dédiée à la production de bois de chauffage ou de piquet.

Avis consultant

La situation de cette forêt à vendre est plutôt bonne, on se trouve dans une région très rurale et la production de bois de chauffage est très présente, le maintien de la pression sur cette ressource est donc important. La production de piquet agricole et viticole est également très recherchée dans ce secteur par son activité agricole persistante mais aussi par sa proximité des sites viticoles de Beaune mondialement connu pour la qualité de ses vins

Au niveau de l’industrie de bois d’œuvre feuillus, la proximité des régions de plaine comme la Nièvre, l’Allier, la Saône et Loire ou encore la Côte d’Or présente un bon nombre d’acteurs valorisant ces produits. Quelques gros industriels comme la scierie Gaitey, Scierie de Luzy ou encore Morvan bois services sont présent sur cette région, valorisant les qualités de bois présentent sur la forêt.

Cette forêt à vendre présente de nombreux avantages liés à la capitalisation du châtaignier, qui ravira les amateurs de bois de chauffage. On y trouve de très bons sols forestiers de type limono-sableux propices à la production d’essences feuillues.

Un des schémas sylvicoles envisageable sur ce massif pourrait être de valoriser le châtaignier, en réalisant des coupes d’éclaircies et sanitaires afin de donner de l’air aux plus beaux brins, puis pourquoi ne pas réaliser des plantations feuillues complémentaires avec du chêne, du frêne, de l’érable afin de diversifier au mieux le peuplement et le rendre plu résilient face au changement climatique.

Dans une région qui a vu l’enrésinement de masse depuis plusieurs décennies mais qui démontrent aujourd’hui de forts dessèchements liés au changement climatique, il semble être de bon sens de maintenir une bonne proportion de feuillu afin de trouver un équilibre.

Cette forêt à vendre d’une petite surface peut permettre un premier investissement forestier. La gestion forestière de cette forêt se fera sur le moyen et long terme, donc qui sera transgénérationnelle et permettra la transmission de savoir. La présence d’une essence comme le châtaignier, qui est travaillée depuis plusieurs siècles pour ses emplois rustiques représente une réelle valeur patrimoniale de cette forêt.

Il paraît important d’envisager un mélange d’essence en introduisant d’autres essences feuillues tel que le chêne, l’érable ou encore le frêne au sein de cette forêt afin d’anticiper d’éventuels changements climatiques, sécheresse ou maladies qui pourraient mettre à mal le châtaignier. Cette forêt présente une valeur environnementale importante dans ce cadre là, de l’adaptation de nos forêts.

   

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